Après une introduction aux cordes, de caractère grave, quelques fanfares amènent une danse débordante de vitalité. Bien que celle-ci ne contienne aucune citation de musique traditionnelle authentique, elle évoque les folklores de la région des Balkans, imprégnés de diverses influences slaves, islamiques, grecques et même turques comme en Bulgarie, en Bosnie ou en Macédoine.
Empruntant le mode lydien (dont la quatrième note de la gamme est plus haute que dans nos modes majeur et mineur), elle reproduit le caractère volubile des bois et d'un instrument traditionnel apparenté à la cornemuse: la gaida (en Bulgarie) ou gadje (en Macédoine). La Danse balkanique a été écrite en pensant à certains de ces peuples, déchirés dans leurs guerres nationalistes et inter-ethniques, attendant en 1995, Année internationale de la tolérance, le jour où ils pourront danser de nouveau dans leurs villes en ruines.