Les quatre chants de ce cycle composés en 1956 et réunis sous le titre « Quatre Ballades », sont un hommage à quatre cantatrices pour qui j'avais une grande admiration : Magda Laszlo, que je n'ai pas connu mais qui m'avait bouleversé lors d'un concert en Angleterre, Marya Freund, un rayonnant professeur de chant à Paris dans les années 1950 d'origine polonaise, puis l'américaine Nell Tangeman et la suisse Flore Wend, deux sopranos avec qui j'ai beaucoup joué. Ce cycle de ballades existe également pour orchestre. Les poèmes de Catherine Pozzi (1888-1934) sont l'inspiration principale de ces mélodies. Poétesse, épouse d'Édouard Bourdet, mère de Claude Bourdet et amie de nombreux écrivains - Anna de Noailles, Colette, Rilke, André Siegfried, Pierre-Jean Jouve, Paulhan, et surtout Paul Valéry - elle n'écrivit elle-même que tardivement. « Ave », signé Karin Pozzi, fut publié en 1929 et les autres poèmes seulement en 1935, après sa disparition.