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La Messe en ut mineur de Benaut fut sans doute composée en 1777, le Mercure de France l'ayant annoncée dans son volume de mai 1777.
L'Almanach musical, qui la signala dans son édition de 1778, rendit compte en même temps d'une querelle à propos du compositeur, que le rédacteur de l'Almanach tenait pour un « auteur et compilateur infatigable », à la « fécondité prodigieuse », mais de peu de talents, tandis que celui du Mercure de France approuvait « le travail utile de M. Benaut, qui a le talent d’accomoder, pour le clavecin ou le forte-piano, les meilleurs morceaux de musique, sans en altérer le chant et les beautés ».
Il est vrai que Benaut se signalait par le volume extraordinaire de sa production. Entre 1772 et 1784, il publia plus de deux cent soixante ouvrages, dont quelque cent vingt subsistent. Ce sont en majeure partie des arrangements des ouvertures et des airs des opéras de l’époque, mais aussi des œuvres originales pour orgue et clavecin, qui commencent à attirer l’attention de musiciens et de musicologues et à faire l’objet d’éditions modernes.
Des recherches récentes ont permis d’en savoir plus sur la vie mouvementée de ce compositeur, qui apparaît comme un bon témoin de la vie musicale et des bouleversements historiques de la fin du XVIIIe siècle.
