Le timbre du violoncelle comme son étendue font de cet instrument le porte-parole privilégié du compositeur (son unique concerto ainsi que de nombreux solos se dégageant de la masse orchestrale, dans maintes oeuvres, en font foi). Ici, c'est l'essence même du violoncelle qui s'exprime, sa profondeur, sa ferveur, sa chaleur, son exceptionnelle densité émotionnelle...
La sonate s'articule en trois mouvements constituant un édifice symétrique, sur le plan lent – vif – lent.
Le prélude fait entendre une interrogation grave, comme une insondable énigme.
Le deuxième mouvement est un jeu sauvage, une course folle qui fait voler en éclats tous les repères.
Les variations de l'adagio conclusif , d'abord austères puis de plus en plus passionnées, conduisent finalement l'auditeur aux portes du mystère, dans l'atmosphère qui régnait au début...
L'écriture, avec tous ses raffinements (usage de quarts-de-ton, etc...) est ici toujours intimement liée à la poésie.
Collection Compositeurs Alsaciens