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Une icône rayonne. Elle vibre. Notre regard est attiré vers elle, vers sa lumière qui semble hors du temps. Oui, une icône, avant d’être une image, est une lumière, une vibration, un objet surnaturel qui nous fascine, nous attire. Il nous conduit au fond de l’âme, dans ces régions cachées où nous n’avons accès que par un abandon de toute pensée, de toute volonté. L’icône exige de nous une attitude aimante, contemplative, une immobilité du corps et de l’esprit. Et en même temps, elle fait naître en nous une joie : un mouvement joyeux inexplicable !
Cette pièce est à la fois statique et dynamique. Les interprètes doivent concevoir un tournoiement “Modéré mais joyeux, bondissant, comme une danse immatérielle”.
La partie de vibraphone se développe à partir d’une cellule ternaire en ostinato, tandis que la partie d’orgue est basée sur quatre accords répétés presque sans cesse jusqu’à la fin de la pièce, dans une couleur de do # mineur où le sol puis le ré sont alternativement dièse et bécarre, de manière à créer un mystérieux effet de clair-obscur. Le timbre scintillant du vibraphone se mélange aux sonorités fondues de l’orgue pour faire naître une icône immatérielle, purement sonore.
