Enfant de la fin du XXème siècle, celui de la dé-construction, j'ai souhaité réunir quelques fragments d'expériences.
Là où d'autres proposent des oeuvres, je ne prétends pas autre chose que de montrer mon esprit. (1)
Antonin Artaud eut été probablement en accord avec le déroulement volontairement arbitraire, inconscient, voire insouciant, de la plume dans ce recueil.
Laisser libre cours à la texture...
De la même manière que celle-ci, dans la réalité, emprunte le chemin le plus directement propice a son expansion. Pensons à l'image de l'eau qui prend toujours la voie la plus favorable à sa propagation.
Partager le spéculum d'une sensation spontanée, le laisser manoeuvrer librement, sans autre outil que l'association d'idées, sans structure dominante.
D'autre part, laisser l'oeil du lecteur donner corps aux digressions d'un instant, d'un rêve, d'une pensée, d'un fragment du quotidien épinglé.
1 L’ombilic des Limbes, 1925.