A propos de l'auteur : BALBASTRE Claude

BALBASTRE Claude

Claude Balbastre est baptisé en l'église Saint-Michel de Dijon le 9 décembre 1724, fils de Bénigne Balbastre, organiste, son premier professeur, et de Marie Millot. Son parrain est maître Claude Fyot, correcteur à la chambre des comptes, et sa marraine demoiselle Pierrette Tortochaut, épouse de Pierre Phosson conseiller et notaire royal.

Il étudie avec Claude Rameau, frère de l'illustre Jean-Philippe Rameau qui est natif de la même ville. Il bénéficie de l'aide bienveillante de ce dernier lorsqu'il s'installe à Paris en 1750 et peut ainsi se faire connaître de la haute société : il joue au Concert Spirituel, devient organiste de l'église Saint-Roch avant d'accéder progressivement aux postes les plus prestigieux : organiste à Notre-Dame de Paris, claveciniste à la Cour de France où il enseigne à Marie-Antoinette, et devient l'organiste du comte de Provence (futur Louis XVIII) et de la Chapelle royale.

Le 2 janvier 1763, en l'église Saint-Roch à Paris, il épouse Marie-Geneviève Hotteterre, fille de Jacques-Martin Hotteterre et descendante de cette célèbre famille de musiciens normands. Le compositeur et biographe anglais Charles Burney visita Balbastre dans ses appartements rue d'Argenteuil et mentionna dans une lettre le magnifique clavecin Ruckers en possession du musicien.

Veuf, il épouse en secondes noces en l'église Saint-Germain-l'Auxerrois à Paris, le 17 novembre 1767, Marie-Antoinette Boileau, nièce du grand écrivain, qui lui donnera deux enfants : Anne-Louise, née en 1773, et Antoine-Claude en 1774.

À partir de 1776, Claude Balbastre est organiste de Monsieur frère du roi, professeur du duc de Chartres, de la reine Marie-Antoinette, et tient l'orgue à l'abbaye de Notre-Dame aux Bois.

Enfin, il reçoit un quartier à l'orgue de la Chapelle royale à Versailles. En 1777, il est signalé comme organiste à l'église Saint-Roch de Paris1. Malgré ses états de service, il parvient, en se ralliant - au moins en apparence - aux idées nouvelles, à traverser la Révolution et à conserver son poste à Notre-Dame (qui a été transformée en Temple de la Raison), où il exécute à l'orgue ses adaptations des hymnes révolutionnaires.

Il est vrai que son jeu a toujours été prisé du public : sa fantaisie est telle, même à l'église, qu'en 1762 l'archevêque de Paris lui fait interdiction de jouer pendant la messe de minuit à cause du tumulte qu'elle entraîne.

Il meurt à Paris, 181 rue d'Argenteuil (dans la paroisse Saint-Roch) le 20 floréal de l'an 7 (le jeudi 9 mai 1799), oublié de tous.

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