A propos de l'auteur : SOULEZ Antonia

Professeur émérite de philosophie du langage (Université de Paris 8), Antonia Soulez a travaillé en philosophie ancienne puis sur la philosophie contemporaine du langage. Elle a publié des travaux dans les deux champs, sur la grammaire philosophique chez Platon, puis sur le Cercle de Vienne (réédition du Manifeste du Cercle de Vienne, chez Vrin, 2010) et Wittgenstein. Elle est par ailleurs membre de la British Wittgenstein Society et régulièrement invitée aux symposium Wittgenstein d’août à Kirchberg en Autriche. Elle poursuit ses travaux par une investigation sur philosophie, langage et musique, en particulier chez Wittgenstein. Son dernier ouvrage, Au fil du motif, autour de Wittgenstein et la musique a inauguré en 2012 une nouvelle collection « Philosophie et musique » qu’elle codirige chez Delatour France. Ce recueil d’articles a fait l’objet d’une journée organisée à l’École normale supérieure (ENS), en 2013, Mamuphi, à l’invitation de Moreno Andreatta et François Nicolas.
Elle participe aussi à des manifestations sur la musique et publie dans des revues musicologiques, Filigrane (en ligne), sur George Crumb, et Musimédiane (en ligne), sur Steve Reich. Son livre Détrôner l’Être. Wittgenstein est-il un antiphilosophe ? en (réponse à Alain Badiou) est paru en 2016 aux éditions Lambert-Lucas (Limoges). Elle a réédité en 2015 chez Vrin les Dictées de Wittgenstein à Waismann et pour Schlick transcrites par Friedrich Waismann (1re édition en deux volumes, PUF, 1997-1998). Autour de cette réédition une rencontre s’est tenue à la Librairie Vrin, le 27 novembre 2015, puis une journée à la Sorbonne le 2 avril 2016, en l’honneur de ses travaux.
Antonia Soulez mène parallèlement une activité poétique axée sur le son et la musique et a d’abord publié chez Mireille Batut d’Haussy (éditions d’Écarts), un recueil de poèmes intitulé Timbres, puis dans la revue Po§sie dirigée par Michel Deguy aux éditions Belin (plusieurs numéros). Elle a ensuite publié trois recueils dans la collection de poésie « Quatuor » dirigée par Jean-Marc Chouvel chez Delatour France, Sons-couleurs, Qualia et Sons voisés, illustrés par trois peintres, respectivement Marouchka Morgenstern, Jackie Kiang et Natalia Smolyanskaya. Le dernier recueil sur « Tout un monde dans un son » (2021) a été illustré par Jean-Marc Chouvel lui-même.
Elle travaille également avec des instrumentistes, ces dernières années sur le projet « Sons couleurs », « Qualia » et « Sons voisés » avec Jean-Marc Chouvel (clarinettiste, improvisateur-compositeur, professeur musicologue à l’université de Reims), et sur des poèmes plus courts, plus appropriés à la chanson, avec Moreno Andreatta (IRCAM, Paris, chercheur-musicologue et pianiste).
Une partie de ces poèmes a été présentée notamment au Palais des Beaux Arts de Lille, le 12 novembre 2016 avec l’accompagnement à la clarinette de Jean-Marc Chouvel. La performance a donné à entendre une forme « intonée » de jeu à deux combinant deux timbres, vocal et instrumental jusqu’à la fusion, sur un texte dont il s’agissait de suivre au plus près les inflexions.
Elle achève un livre sur « la philosophie devant les sons » qui regroupera différents articles (certains publiés ou on line) sur des compositeurs modernes et contemporains où elle compte questionner le nouveau statut de la philosophie de la musique que l’écriture des sons entraîne aujourd'hui.
En 2006 elle a mené un séminaire en commun avec Horacio Vaggione, à la MSH Paris nord.
Elle prépare un travail sur les implications politiques de la pensée wittgensteinienne qui prolonge une partie de son ouvrage Détrôner l’Être, Wittgenstein antiphilosophe ? en réponse à Badiou.