A propos de l'auteur : GARTENLAUB Odette

GARTENLAUB Odette

Odette Gartenlaub est commandeur des Arts et Lettres. Odette Gartenlaub commence la musique à l'âge de sept ans et entre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris à neuf ans où elle obtient la même année une première médaille de solfège.

Après une première médaille de piano, elle obtient à quatorze ans un premier prix de piano à l'unanimité dans la classe de Marguerite Long. La même année elle joue la Fantaisie de Schubert-Liszt avec l'orchestre de la société des concerts du Conservatoire, sous la direction de Gustave Cloez.

À quinze ans, elle est lauréate du premier concours international Gabriel Fauré, dont le prix consistait en l’enregistrement d’un disque pour Pathé. Elle perfectionne sa technique avec Lazare Lévy et Yves Nat.

Elle poursuit ensuite ses études musicales avec Olivier Messiaen et Noël Gallon : histoire de la musique, harmonie, et fugue, études interrompues en 1942 car elle est renvoyée du CNSM en raison des lois antisémites du gouvernement de Vichy. Elle retournera au conservatoire après la Libération et sera admise dans la classe de composition d’Henri Büsser auquel succédera Darius Milhaud avec lequel elle travaillera également. Büsser l’incite à concourir pour le Prix de Rome, mais trouvant son nom trop germanique, insiste pour qu’elle se présente sous le nom de Garty.

C’est donc sous le nom d’Odette Garty qu’elle obtient en 1948 le premier Grand Prix de Rome pour la mise en musique d’un poème de Charles Clerc racontant la légende de Sainte Geneviève.

À son retour en 1952 de la Villa Médicis dirigée par Jacques Ibert, elle rentre à Paris et poursuit une carrière de pianiste et compositrice. Nombreux concerts à la Radiodiffusion française, en province et à l’étranger. En 1954, elle rencontre le chef d’orchestre Désiré-Émile Inghelbrecht qui lui fait jouer avec l’orchestre national au Théâtre des Champs-Élysées les concertos de Bach, Liszt, Schumann, son deuxième concerto, etc. et lui demande de participer à ses émissions radiophoniques « Entretiens autour d’un piano ».

À cette époque, elle enregistre un disque des œuvres de Debussy. Parallèlement elle est nommée au CNSM, assistante de Jeanne-Marie Darré (piano) puis professeur de solfège en 1959, professeur de déchiffrage pour les pianistes en 1968, et professeur de pédagogie de la Formation Musicale en 1976.

Elle est à l’origine en 1975-1976 - à la demande de Marc Bleuse inspecteur à la Direction de la Musique - d’une réflexion sur l’enseignement du solfège, qui aboutira à la réforme pédagogique de la formation musicale. Elle fonde en 1984 l’association des professeurs de formation musicale (APFM) dont elle sera présidente jusqu’en 1995.

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