Cette petite cantate est d'abord un chant d'amour (amour fragile, passionné, tourmenté, spirituel), sur des extraits du poète arménien Sayat-Nova (1712-1795). C'est aussi un hommage à la culture arménienne : outre les vers de Sayat-Nova, citons le recours au doudouk (instrument à anche double typique de la culture arménienne), quelques formes de bourdon traditionnel aux cordes (pour accompagner le doudouk ou la voix) ou le recours à la modalité.
L'unité de la cantate repose sur un thème (le thème de la femme aimée) qui revient régulièrement en dialogue avec la voix du poète, comme une idée fixe berliozienne. Le langage musical se veut simple et euphonique, mais s'appuie sur des moyens variés selon les atmosphères du texte : prédominance de l'univers modal, recours à la tonalité non fonctionnelle mais aussi atonalité. Le doudouk peut être remplacé par un cor anglais (ou une clarinette) selon les circonstances.
- Prélude (02'00'')
- L'inégalée (03'05'')
- Tourments (02'05'')
- Prière (03'00)