A propos de l'auteur : WIDOR Charles-Marie

WIDOR Charles-Marie

D’abord élève de son père Charles-François (1811-1899), organiste à Saint-François de Sales (Lyon), il le remplace sur le banc de l’orgue paroissial à 11 ans, avant de poursuivre ses études à Bruxelles avec Fétis (théorie, composition) et Jacques-Nicolas Lemmens (orgue).

En 1860, il revient à Lyon, où il est organiste de Saint-François. Vers 1865, il s'installe à Paris et assiste Saint-Saëns à la Madeleine à partir de 1868. En 1870, il est nommé, à 26 ans seulement, suppléant de Lefébure-Wély à l'orgue Cavaillé-Coll de Saint-Sulpice. Il ne fut jamais officiellement titularisé à ce poste qu’il tint pendant 64 ans.

Il est nommé professeur d’orgue au Conservatoire de Paris de 1890 à 1896, succédant à César Franck. Il reprend ensuite la classe de composition musicale, contrepoint et fugue de Théodore Dubois lorsque celui-ci est nommé directeur de l'établissement. Il compte parmi ses élèves les organistes Louis Vierne, Albert Schweitzer, Charles Tournemire et Marcel Dupré, ainsi que Arthur Honegger, Edgar Varèse et Darius Milhaud. Widor réforme en profondeur l'enseignement de l'orgue en préconisant notamment le raisonnement et le rationalisme dans son exécution[pas clair], de même que la connaissance des grandes œuvres de Bach.

À partir de 1880, il a publié sous le pseudonyme d'« Aulétès » des critiques musicales dans le journal L'Estafette. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1892. Élu membre de l’Académie des beaux-arts en 1910, il en est nommé secrétaire perpétuel le 18 juillet 1914. Il épouse, à l’âge de 76 ans, Mathilde de Montesquiou-Fézensac, âgée de 36 ans, le 26 avril 1920. En 1921, il fonde, avec Francis-Louis Casadesus, le Conservatoire américain de Fontainebleau qu’il dirige jusqu’en 1934.

Comme virtuose de l’orgue, Widor s'est produit dans 23 pays. Il a fait de nombreuses tournées en Europe (France, Allemagne, Pays-Bas, Portugal, Italie, Suisse et Pologne), sans oublier l’Angleterre et la Russie. Il est souvent invité à inaugurer des instruments de Cavaillé-Coll comme ceux de Notre-Dame de Paris, Saint-Germain-des Prés, Saint-Ouen de Rouen, du Palais du Trocadéro et le nouvel orgue de sa paroisse natale, Saint-François de Lyon. Il démissionne de son poste à Saint-Sulpice le 31 décembre 1933. Marcel Dupré, son élève et assistant, lui succède.

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